Intérieure ? Extérieure ? Le point sur le choix de l’isolation de notre maison !

Faut-il isoler sa maison neuve de l’intérieur ou de l’extérieur ? Cette question tarabiscote les esprits de nombreux maîtres d’ouvrage, nous les premiers !

Après de longues lectures et discussions avec des professionnels, nous en sommes venus à la conclusion suivante : pour notre projet, c’est l’isolation intérieure qui est la plus adaptée.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, faisons le point sur le coefficient thermique imposé par la RT2012. Ceci vous aidera déjà, en fonction du « R » que vous souhaitez atteindre, de vous orienter vers l’une ou l’autre solution. Ainsi, plus le « R » est haut, meilleure est l’isolation, 3,5 étant le minimum que nous ayons trouvé.

Pour notre projet de construction neuve, nous souhaitions atteindre un « R » de 8. Voici comment nous nous y sommes pris en optant pour l’isolation intérieure.

Mais avant, focus sur l’isolation extérieure (qui nous faisait de l’œil !)

Le véritable atout de l’isolation extérieure réside dans la rupture des ponts thermiques.

Une isolation extérieure standard offre un « R » de 5,25. Avec des panneaux haut de gamme, on peut atteindre 6,45.

Mais nous avons laissé de côté cette solution car :

• Ce type d’isolation n’est autre que du polystyrène expansé, un matériau qui ne permet donc pas d’accueillir du poids, à l’instar de la fixation d’une marquise au-dessus de la porte d’entrée, ou d’un store de terrasse.
• Pour être tout à fait transparents, les artisans avec lesquels nous avons discuté d’isolation par l’extérieur nous ont affirmé qu’il était assez difficile de trouver un professionnel réellement expérimenté dans ce domaine en Alsace, contrairement à nos voisins suisses et allemands, qui utilisent cette technique depuis de longues années.

L’isolation intérieure

Nous nous sommes tournés vers cette solution parce que :

• Elle est tout à fait adaptée à la forme de notre maison (un carré sans décroché). Notre maison étant très simple, nous n’aurons que quelques ponts thermiques dans les angles. Nous cherchons donc à atteindre un « R » de 8 pour compenser ces légères déperditions thermiques.
• L’un de ses avantages est que l’on peut viser un « R » intéressant à condition de prévoir la place nécessaire à sa mise en œuvre. Nous atteignons un « R » de 8 grâce à une cloison intérieure de 20 cm, tandis qu’avec 20 cm d’isolant extérieur, nous n’aurions obtenu qu’un « R » de 5,25 ou 6,45 selon le matériau choisi.

Les matériaux pour l’isolation intérieure

Il existe aujourd’hui de nombreux matériaux isolants permettant d’atteindre le « R » de votre choix, en fonction de leurs propriétés respectives et de leur épaisseur : laine de verre, laine de roche, laine de bois, ouate de cellulose…

Ces matériaux ont chacun leurs avantages et inconvénients. Certains sont plus résistants au feu, d’autres ont tendance à se tasser avec le temps, d’autres encore sont nettement plus onéreux au mètre carré… à vous de bien choisir en fonction de vos besoins et de votre budget.

A titre d’exemple, une laine de verre GR32 de 16 cm d’épaisseur vous donne accès à un « R » de 8, pour le doublage des cloisons. C’est d’ailleurs la solution pour laquelle nous avons opté, en raison de son rapport qualité-prix intéressant.

Pour les maisons comprenant une charpente : concernant l’isolation des rampants, il faut compter au minimum 20 cm d’épaisseur. Nous sommes partis sur 32 cm d’épaisseur en ouate de cellulose en trois couches croisées, pour un « R » de 8,5. La ouate de cellulose nous semblait être la solution la plus adéquate pour le confort d’été, même si celle-ci est plus coûteuse.

Au niveau des combles, 30 cm d’épaisseur sont recommandés. De notre côté, l’isolation de cette partie n’est pas prévue dans l’immédiat.

Enfin, ayant opté pour un système de chauffage au sol, nous avons décidé de ne pas isoler le plafond entre le rez-de-chaussée et l’étage.