Pénuries : l’industrie au ralenti dans de nombreux secteurs d’activité

La période Covid a impacté de nombreux secteurs de l’économie mondiale.

La généralisation du télétravail a stimulé les ventes de produits électroniques, et dans le même temps, la production était ralentie suite aux confinements successifs de 2020. Avec la reprise fulgurante de l’activité en 2021 et un rebond très rapide et très fort, la situation a entraîné de ce fait un épuisement des stocks qui paralyse de nombreux marchés depuis plusieurs semaines.

 

Un impact sur notre quotidien

Vélos, voitures, télécoms, consoles de jeux, petit et gros électroménager… Aujourd’hui, tout manque et les délais pour réceptionner certains matériels s’allongent inexorablement.

Les entreprises du monde entier peinent à trouver tous les matériaux nécessaires à leur production, et notamment des semi-conducteurs, que l’on appelle plus communément des « puces » électroniques que l’on trouve dans tous nos appareils « intelligents ». Ainsi, la pénurie de ces petits éléments, pourtant indispensables au bon fonctionnement de nos outils connectés, devient problématique pour tout le monde au quotidien.

En effet, avec la démocratisation du télétravail, les ventes de matériel informatique ont augmenté de manière exponentielle, de même que les ventes de serveurs dédiés au développement du travail à distance, de casques audio ou d’écouteurs high-tech pour smartphone. Des razzias qui ont fini par tendre le marché des semi-conducteurs.

L’informatique s’est immiscée partout dans notre quotidien. Nos véhicules, devenus de véritables ordinateurs sur roues, contiennent plusieurs centaines de ces petites « puces » pour faire fonctionner régulateur de vitesse, écrans tactiles et systèmes d’aide à la conduite. Il en est de même pour nos ordinateurs, caméras, téléphones, consoles de jeux, appareils électroménagers, ampoules connectées, ou encore pour les thermostats…

Une pénurie de matières premières dans tous les secteurs de la consommation

Dans le secteur alimentaire, avec la baisse de production mondiale, on observe également des pénuries, notamment dans le secteur agricole, qui risquent de conduire à une hausse de prix sur les produits alimentaires du quotidien. Pour maintenir des tarifs compétitifs, des commerçants proposent de vendre certains produits de nécessité (fruits, légumes) à prix coûtant.

Les matières premières sont toutes impactées : le blé, le café, de nombreux produits manquent à l’appel et il en est de même pour les matériaux de construction. Avec la reprise économique mondiale, la demande est devenue supérieure à l’offre, alors la situation a impacté tout le secteur du bâtiment. PVC, bois, mortier, ciment, acier, aluminium, produits isolants, colle… Avec le manque de stock, les prix augmentent, les délais de livraison se rallongent, les chantiers prennent du retard, et ce partout en France et au niveau mondial.

La crise sanitaire a impacté de nombreux secteurs de l’économie mondiale, et parmi eux, celui de la construction et de la rénovation. En effet, après un ralentissement de la production et de la demande de matériaux en 2020, cette année, la reprise de l’activité a été très – voire trop rapide.

Une situation qui a entraîné de ce fait l’épuisement des stocks, mais aussi l’augmentation des prix des matériaux de construction qui flambent depuis plusieurs semaines.

Vers une pénurie de matières premières ?

Les professionnels du bâtiment sont inquiets : les prix des matériaux de construction augmentent et les pénuries s’accentuent. Avec la reprise économique mondiale, la demande est devenue supérieure à l’offre, alors en plus des prix, ce sont également les délais de livraison qui se rallongent, et le phénomène est national.

De nombreux matériaux nécessaires à la construction de bâtiments manquent à l’appel : PVC, bois, mortier, ciment, acier, aluminium, produits isolants, colle… C’est tout le secteur du bâtiment qui est impacté, et pour certaines entreprises, la pilule est difficile à avaler d’autant que les contrats déjà signés ne peuvent être révisés.

Si beaucoup de professionnels font le choix de rogner sur leurs marges, la plupart répercutent la hausse de prix sur leurs devis. Une situation complexe qui est susceptible d’avoir un impact encore plus grand si elle perdure dans le temps. La viabilité et la pérennité de certaines entreprises pourrait être remise en cause.

Par ailleurs, certains entrepreneurs préfèrent parfois annuler un chantier pour éviter tout surcoût supplémentaire.

Des prix à la hausse et des délais de livraison allongés

Les matériaux viennent à manquer, les chantiers prennent du retard, et les factures deviennent salées pour les clients. Là où on obtenait une livraison de matériaux en 4 semaines, il faut maintenant attendre au moins 8 semaines pour certains produits, et des hausses de prix sont notifiées chaque semaine sur l’ensemble des familles de matériaux, sans exception.

Certains produits enregistrent une augmentation de tarif qui reste gérable (+4% pour le ciment et les tuiles, +5% pour les briques, +7% pour la peinture, +10% pour les fenêtres), mais d’autres prix ont bondi de manière exponentielle : +50% pour les matières premières isolantes, +50 à +70% pour les matières premières des revêments de sol, +128% pour le bois de construction, +191% pour les panneaux de plancher OSB : une hausse sans précédent. Ainsi, pour une nouvelle construction, il faut désormais compter une hausse de 3,4% en moyenne sur la facture totale.

C’est une épée de Damoclès qui est placée au-dessus de certains chantiers : les entreprises ont signé des marchés à des prix complètement dépassés par rapport aux coûts actuels des matériaux. Si aucune amélioration ne s’opère dans les prochains mois, les pertes financières vont rapidement s’accumuler pour les entrepreneurs du bâtiment, sans doute pour plusieurs mois, et 30% des chantiers pourraient être mis à l’arrêt d’ici à l’automne.

Si l’on ignore encore jusqu’où les prix peuvent grimper et combien de temps cela peut durer, le gouvernement a déjà mis en place certaines mesure au début de l’été pour tenter d’endiguer le phénomène : l’annulation des pénalités de retard par les acheteurs de l’État, la création d’un comité de crise et la mise en place d’une médiation de filière.

 

Alex

A propos de Alex

Alex, je suis le MONSIEUR BRICOLAGE de la maison… Je teste, je traque les nouveautés, décortique les textes de loi, déniche la dernière aide de l’Etat pour bénéficier d’un coup de pouce… bref je suis l’indispensable homme de la maison…A très vite